Vénéjan, regard vers le couchant n°1 (Acrylique sur carton toilé 50X40 P8)

Vénéjan, regard vers le couchant n°2 (Acrylique sur carton toilé 50X40 P8)

Vénéjan, regard vers le couchant n°3 (Acrylique sur carton toilé 50X40 P8)

Vénéjan, regard vers le couchant n°4 (Acrylique sur carton toilé 50X40 P8)

Vénéjan, regard vers le couchant n°5 (Acrylique sur carton toilé 50X40 P8)

Vénéjan, regard vers le couchant n°6 (Acrylique sur carton toilé 50X40 P8)

Vénéjan, regard vers le couchant n°8 (Acrylique sur carton toilé 50X40 P8)

Vénéjan, regard vers le couchant n°7 (Acrylique sur carton toilé 50X40 P8)

Vénéjan, regard vers le couchant n°1bis Aquarelle sur papier 20x15

Vénéjan, regard vers le couchant n°2bis Aquarelle sur papier 20x15

Vénéjan, regard vers le couchant n°3bis Aquarelle sur papier 20x15

Vénéjan, regard vers le couchant n°4bis Aquarelle sur papier 20x15

Aurore boréale au Cercle polaire Acrylique sur toile 80x60

Soleil couchant sur les plaines de Beauce Acrylique sur toile 80x60

Paris vu de la Porte d'Italie en janvier 17 Acrylique sur toile 80x60

LA COULEUR TOMBÉE DU CIEL

Chaque matin, par le jeu des astres, la lumière se propage sur la Terre avec le lever du Soleil. La couleur tombée du ciel se répand sur la terre assombrie. Elle touche terre·; une terre émergeant de la nappe grisâtre par delà les cyprès et les platanes. Son répandage s’opère lentement mais sûrement à partir de l’horizon. Une ligne de front délimite la progression de sa lumière directe forçant le repli de la couverture d’ombre qui subsiste de la nuit. Une véritable révélation du réel dans toute son étendue. Et c’est toute une Terre de couleurs qui se découvre à mes yeux, rendue à sa soif existentielle.

Et chaque soir, la couleur remonte au ciel. Le lieu est le même tous les soirs : l’horizon vers l’Ouest. Mais le programme est toujours unique et absolument imprévisible. Rester là, les yeux écarquillés, à scruter les nuances de couleur qui évoluent ·au fur et à mesure de la rotation de la Terre. Du bleu, du rouge, de l’orangé, du blanc, du gris, voire du noir et du jaune selon les saisons. Pas grand chose de plus. Mais, le ciel offre parfois un assemblage de ces couleurs d’une telle harmonie que naît l’envie impérative de la transcrire pour tenter d’en extraire un précipité pour le garder présent à l’esprit.

Quand la Terre est rendue à la nuit des temps, on dit «·le soleil s’est couché·» et l’on pense qu’il fait nuit. Pas du tout·! Tout commence au contraire. C’est la voute du ciel en entier qui s’embrase. Dans les limbes nuageux les couleurs graduellement s’échelonnent, du rouge rosé au gris souris. C’est l’heure ou le soleil disparu met le ciel à feu et à sang. Les lumières et les couleurs se délavent. Puis le gris l’emporte sur le bleu en toile de fond. Des mofettes gris-foncé se délitent insensiblement pour laisser place nette aux étoiles. Tout est en place pour que la nuit commence. Et le tableau est fini quand la sensation s’épuise.

Cette lumière amabile et distillée s’accorde à mon tempérament solaire au soir de ma vie. Même si j’apprécie le culte que la pensée orientale voue à la lune, je revendique la couleur astrale de l’occident comme concordante à mon être.