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En juillet 2007, l'Association Roudon diffusion, organise un forêt/stage dans le Bas-Rhin, région proche de la frontière allemande, durant une semaine. Basé à La Petite Pierre, le groupe rayonne dans la forêt avoisinante, avec les conseils de l'ami Jean-Claude Génot, responsable de ce biotope de la partie française de la réserve de la biosphère des Vosges du Nord géré par un syndicat de communes. Il va se référer à Robert Hainard (voir ci-dessous) | ||
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Le siège de la réserve de la biosphère | La Petite Pierre (Vieux bourg) | Le Pavillon | ||||
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La Forêt autour de la Petite Pierre | Le village de la Petite Pierre | Les vestiges de la Ligne Maginot | ||||
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Jean-Claude GÉNOT | ||||||
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Bernard BOISSON | La forêt de hêtres en danger | Chemin faisant… | ||||
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Les reliefs de grès rose | |||||||
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Le bollet pomme de pin | Amanite tue-mouches | |||||||
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Tour de force | ||
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Le confluent de la Sauer et du Rhin | Habitat typique alsacien | |||||||
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Alan, les bras ballants… | ||
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Le delta de la Sauer | Gilbert Aubert | |||||||
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Les danseurs… | ||
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Structures de grès rose ruiniformes | Fougères en sous-bois | |||||||
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Traces de sangliers | ||
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Mycelium retrouvé sur une souche | Détail aquarelle Simone DEZAVELLE | |||||||
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Maisons troglodytes | ||
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ROBINFP (Acrylique Tech mixte) | ROBINFP (Acrylique Tech mixte) | ROBINFP (Acrylique Tech mixte) | ||||
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Claudine et Simone | Plaines alluviales | Le repos du guerrier… | ||||
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Tourbière | Drosera (plante carnivore) | Mur vertical naturel | ||||
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TOURBIÈRE
Verte, grise, L’eau frémit Cernée de sphaignes…
La lumière s’accroche, Lame d’argent Aux écorces des bouleaux.
D’éphémères rides Parcourent l’espace Où dansent les feux du ciel.
Une ondée fuit des cieux livides Martelant à petits jets A sons crépitants Les frondaisons voûtées.
A peine si un cri d’oiseau Vrille l’espace…
Tapies à l’aisselle des branches, Quelques myrtilles Attendent une heure propice Noyant leur désespérance Et leur solitude.
Flaques
Flaques éparses Où l’ondée se répète En vagues concentriques Flaques encore Où l’œil du ciel Exalte son intempérance Flaques réfléchissant Les touffes d’herbe ruisselantes Aux chevelures éplorées,
Et les réseaux de sable, Impondérable poussière, Tracent de chimériques graphismes Aux ornières du chemin…
Aller, S’en aller Là où vont les nuages, Où le vent pousse avec fureur Le sable blond En dunes inexorables, Aller Vers les chaudes contrées Vers les sèches étendues,
Et puis là-bas, Sous l’ombre rare, S’asseoir, S’asseoir et rêver
Rêver d’un lieu mystérieux
Là où frémit Entre les urnes des sphaignes Une eau verte ou grise,
L’eau précieuse de la Vie !
Simone Dezavelle à la suite de son séjour à la Petite Pierre | Au cours de notre séjour dans les Vosges du Nord, nous nous sommes étonnés auprès de Jean-Claude Génot de ne pas connaître Robert Hainard (et encore moins son oeuvre…) qu'il citait à l'envie. L'article qu'il nous a ausitôt adressé et qui est reproduit ci-dessous a remis nos pendules à l'heure… Profitez-en comme nous en avons profité car c'est un fameux grand-père comme on pourait rêver d'en avoir un ! ROBERT HAINARD (1906-1999) : UN "GRAND" LOIN DE LA PLACE PUBLIQUE Robert Hainard est mort le 26 décembre 1999. Il restera toujours vivant pour moi au travers de ses oeuvres (dessins, gravures, sculptures) et de sa pensée philosophique (livres). Ce suisse est un artiste (graveur sur bois, peintre, sculpteur), un naturaliste spécialiste des mammifères d'Europe, un penseur de la protection de la nature et un philosophe de l'écologie. C'est une personnalité hors du commun qui a influencé de nombreux naturalistes de ma génération. Et pourtant il semble si peu connu des jeunes qui "entrent" dans la protection de la nature actuellement. La simplicité et la modestie de ce grand homme font de lui une parfaite illustration de la phrase de Nietzsche : <<tout ce qui est grand se passe loin de la place publique et de la gloire>>. Je l'ai vu pour la première fois dans les années 80 lors d'une conférence dans le parc national des Cévennes qui organisait une exposition de ses oeuvres. Etudiant peu argenté à l'époque, je n'avais pas pu me rendre acquéreur d'une de ses gravures qui me faisaient rêver. Quatre ans plus tard, j'ai fait le pèlerinage de Bernex près de Genève pour le voir chez lui et acheter cette fois des gravures. Je ne suis pas prêt d'oublier l'accueil de Germaine, sa femme, grande artiste également, le regard de R. H. et le plaisir immense de mon fils de 3 ans juché sur le loup, une sculpture en bronze grandeur réelle, située au milieu du jardin envahi par la végétation dense et touffue. J'ai revu Robert Hainard une seconde fois chez lui pour compléter ma collection de gravures. J'ai lu tous ses ouvrages et me suis déplacé chaque fois que possible pour voir ses expositions. Mais je n'avais qu'un seul but, organiser une exposition au château de La Petite Pierre où je travaille. Cela fut chose faite en 1999 avec plus de 80 gravures, grâce à une collaboration étroite avec Jacques Hesse, éditeur français qui a l'exclusivité de la diffusion des oeuvres de Robert Hainard. Je déteste trop le culte de la personnalité pour l'appliquer à Robert Hainard mais ce grand sage mérite d'être connu des jeunes naturalistes, parfois sans conscience écologique particulière. Alors qui donc est Robert Hainard ? Pour répondre à cette question, j'ai largement puisé dans la récente biographie(*) de Robert Hainard écrite par Roland de Miller, son ancien secrétaire personnel. • Un homme des bois <<la nature, inconsciemment mais puissamment ressentie comme source d'émotion et de nourriture spirituelle, un émerveillement inépuisable>> R.H. est un naturaliste de terrain qui a la passion des bêtes. Sa principale source d'émotions et d'observations est l'affût. C'est pourquoi il a passé plus de nuits dehors que dans son lit. Il a observé 106 fois de l'ours et 10 fois du loup, le très rare lynx pardelle, les loutres du Rhône depuis longtemps disparues, tant d'autres espèces et si souvent les renards, ses préférés. Il visite les lieux sauvages de l'Europe, notamment à l'est. Toutes ses observations minutieuses ont fait l'objet de deux volumes sur les mammifères d'Europe. Ces livres font encore largement référence même si les sciences naturelles ont été rattrapées par la société technicienne et comme le déplore R.H. <<un travail ne vaut que bourré de chiffres, de tableaux, de graphiques. J'avoue que j'y vois souvent un certain tape-à-l'oeil, le traitement rigoureux de données qui ne le sont pas>>. Mais R.H. a réconcilié la science et la poésie en alliant rigueur scientifique et sensations. Cet autodidacte qui a quitté l'école à 12 ans a reçu le titre de docteur ès sciences honoris causa de l'université de Genève en 1969. Lors de ces milliers d'affûts, R.H. "chasse au crayon" et saisit la mémoire de l'instantané pour ses futures gravures. • Un artiste complet <<En art, quand je suis tout près de la nature, c'est là que le je me sens le plus créateur>> C'est peu de dire que R.H. est un artiste né puisqu'il est le fils de deux peintres. Puis il se marie avec Germaine Roten, peintre paysagiste de talent ; ils vivront ensemble une vie heureuse et intense. Il met au point un procédé de gravure sur bois unique au monde et avec une vieille presse anglaise obtient un résultat qui s'approche des gravures japonaises. Travailleur infatigable aux méthodes artisanales, R.H. a produit 35 000 dessins et croquis, des centaines de gravures et aquarelles, des dizaines de sculptures. On retient surtout l'oeuvre de ce grand maître européen de l'art animalier au travers de son bestiaire où se mêlent renards, blaireaux, loups, ours, tétras, gelinottes et castors. Toutefois, il serait trop restrictif de cataloguer R.H. dans les peintres animaliers sachant qu'il a réalisé de nombreux portraits et paysages. Il est finalement un artiste complet : dessinateur, graveur, sculpteur, aquarelliste et paysagiste. R.H. a surtout réussi à vivre et faire vivre sa famille de son art, sans concessions à une quelconque mode. Cette indépendance matérielle lui a permis d'être entièrement libre de ses idées. • Un défenseur de la naturalité <<Beaucoup de gens, parmi les protecteurs comme parmi les chasseurs, ne peuvent admettre que la nature pourrait, dans une certaine mesure, se passer de nous. Cela froisse un orgueil très profond, la persuasion d'être le seul facteur d'organisation dans un monde de hasard et de nécessité>> R.H. pense de la nature sauvage qu'elle est <<notre complément existentiel parce que nous ne l'avons pas faite>>. C'est pourquoi il n'est pas étonnant de le voir jouer un rôle important dans l'émergence de nombreuses associations de protection de la nature dans le canton de Genève et en Suisse. Ainsi il est un des fondateurs de l'association genevoise pour les réserves naturelles. Très tôt, il a d'ailleurs souligné le risque de créer des réserves "alibis" où tout serait permis autour. Il est membre d'honneur de la Ligue suisse pour la protection de la nature, devenue Pro Natura en 1997, et également de la société romande d'ornithologie Nos Oiseaux. En France, il est membre d'honneur du Rassemblement des Opposants à la Chasse (ROC) et figure dans le comité de soutien de l'Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS). Il participe à de nombreux combats pour la défense du parc national suisse et du Rhône libre et au retour du castor. Mais à l'heure où la nature protégée est gérée comme un jardin, il est bon de rappeler que la nature défendue par R.H. est spontanée et sauvage. C'est là que réside son authenticité. Une telle nature peut parfaitement cohabiter avec une civilisation raffinée. D'ailleurs pour lui, le degré de civilisation d'une société devrait se mesurer à la quantité de nature sauvage qu'elle peut épargner. • Un écologiste profond <<Il faut bien voir que, si quelque chose n'est pas profondément modifié dans la marche de la civilisation, la disparition de la nature se poursuivra inexorablement>> Dans "Et la nature?" (1943) et "Nature et mécanisme" (1946), R.H. est un visionnaire quand il lie la protection de la nature à la remise en cause fondamentale des modes de pensée de notre société du tout économique, uniquement rationaliste, fondée sur un anthropocentrisme et un impérialisme menant à la domination de la nature sauvage. R.H. se réclame d'une mentalité "paléolithique", <<attitude libérale du vivre et laisser-vivre>>, opposée à celle dite "néolithique", <<attitude impérialiste et narcissique qui veut tout réduire à soi-même, en droit et en fait>>. Pour R.H., la sauvegarde de la nature ne peut s'accommoder d'un humanisme étriqué, il est au contraire impératif de limiter l'expansion économique et l'emprise humaine par le contrôle des naissances. C'est cette remise en cause profonde des paradigmes dominants qui en font un des représentants européens de l'écologie profonde (deep ecology en anglais), souvent qualifiée d'écologisme extrémiste. Pourtant, R.H. n'est en rien attaché à un droit des animaux et des plantes et se réclame d'un humanisme défini par Claude Lévi-Strauss <<un humanisme bien ordonné ne commence pas par soi-même, mais place le monde avant la vie, la vie avant l'homme, le respect des autres avant l'amour propre>>. R.H. propose une civilisation hautement technique mais maîtrisée, une humanité peu nombreuse, dans une vaste nature libre et sauvage. Il est un adepte de la croissance zéro. Cette prospérité sans expansion est la résultante d'un de ses leitmotivs qui veut que l'on s'enrichisse de la liberté laissée à son complément, la nature. Il est bien difficile de résumer la pensée si riche et féconde Robert Hainard en quelques lignes. Les éléments partiels que j'ai subjectivement retenu devraient refléter le coeur de sa pensée. Peut-être semblent-ils extrêmes et utopistes mais Robert Hainard était un homme entier. Toutefois il ne faudrait pas l'imaginer en moraliste, austère et aigri. Au contraire, c'était un joyeux vivant, un <<païen moderne>> comme le souligne De Miller. Il a vécu totalement sa passion et su rester indépendant d'esprit, loin des partis et des religions. De plus, il a construit sa notoriété loin des modes et du monde médiatique superficiel sans jamais chercher à plaire ou à provoquer. Il envisageait la mort avec une phrase de Léonard de Vinci qui résume un peu sa philosophie de vie : <<comme après une journée bien remplie donne joie à dormir, une vie bien remplie donne joie à mourir>> Jean-Claude Génot (*) Biographie par Roland de Miller aux Éditions Jouvence | |||||
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